Il est normal de se demander pourquoi parler de miel « bio », alors que le miel est déjà à la base un aliment naturel. Et bien sachez que pour arborer le label AB, il est nécessaire que le produit réponde à un cahier des charges particulièrement strict. Nous vous en disons donc plus ce qu’est un miel bio, et ce qu’il faut faire pour avoir ce label.
Qu’est-ce qu’un miel bio ?
Tout miel peut être qualifié de « naturel » étant donné qu’il est fabriqué par les abeilles, et non par l’homme. Néanmoins, différents éléments extérieurs peuvent avoir des influences sur la qualité du miel. On peut citer l’utilisation de traitements chimiques dans la ruche, la présence de pesticides sur les fleurs, ou encore les méthodes d’extraction du miel. Pour le miel bio, un organisme certificateur se charge de contrôler tous ces éléments. C’est également cet organisme qui délivre le label Agriculture Biologique (AB).
Les règlementations à suivre pour avoir le label bio
La production et la commercialisation du miel bio s’inscrit dans une politique de développement durable. Pour produire un miel bio, il est impératif que les conditions d’élevage des abeilles ainsi que le mode de production répondent au cahier des charges de l’agriculture biologique. Si vous désirez vous lancer dans la commercialisation d’un miel bio, alors voici les principales règles que vous aurez à suivre.
- Il est impératif que les abeilles naissent et soient élevées dans des exploitations bios. L’apiculteur doit respecter cette règle au moins un an avant la commercialisation en bio du miel.
- On ne doit pas placer les ruchers à côté de sources présentant potentiellement des risques pour la santé des abeilles et pour les produits.
- On doit réaliser la construction des ruches avec des matériaux naturels. Cela évitera de nuire à l’environnement et aux produits apicoles.
- Les sources de nectar et de pollen pour les abeilles doivent se trouver dans un rayon de 3 km autour du rucher au maximum. La production de ces cultures doit également respecter les règles de l’agriculture biologique, ou être issue d’une flore spontanée, ou encore de cultures traitées avec des méthodes respectueuses de l’environnement. Enfin, les sources ne doivent pas se trouver à proximité des autoroutes et des activités industrielles.
- Lors de la récolte des produits, il est interdit de détruire les abeilles dans les rayons, d’utiliser des répulsifs chimiques de synthèse et d’utiliser des rayons contenant des couvains.
- Des réserves de pollen et de miel doivent être laissées dans les ruches après la saison de production afin d’assurer l’hivernage. Il demeure néanmoins envisageable de nourrir les abeilles sous certaines conditions. Cela doit se faire avec du sucre, du miel ou du sirop de sucre bio.
- L’utilisation de médicaments vétérinaires est soumise à une certaine réglementation. Il est obligatoire d’informer l’autorité de contrôle ou l’organisme certificateur avant la commercialisation des produits en bio.
Comment déterminer la qualité d’un miel bio ?
La qualité d’un miel bio s’évalue en tenant compte de sa composition. En moyenne, il est essentiellement composé de sucre (de 75 à 80%), d’eau (15 à 20%) et de divers éléments comme les acides organiques, les protéines, les vitamines, les enzymes, les oligo-éléments etc.
Le taux d’humidité du miel bio en année dite « normale » est d’environ 16,5% à 18%. En saison plus sèche, ce taux devient plus bas, ce qui permet au miel de bénéficier d’une excellente conservation.
Le paramètre HMF (pour HydroxyMéthylFurfural) provient de la dégradation du fructose essentiellement, mais aussi des monosaccharides. Grâce à ce paramètre, les chimistes peuvent évaluer la fraicheur des miels. Selon la norme européenne, un miel bio de qualité doit contenir moins de 40 mg d’HMF par kilo.
Dans le miel, on peut retrouver une vingtaine de sucres différents. Le plus représenté est en général le fructose, et ensuite le glucose. Le saccharose est quant à lui assez peu présent, à l’exception des miels de lavande ou de pissenlit. Les autres sucres comme le maltose, le melibiose, la kestose et l’isomaltose sont eux aussi présents en petite quantité. Plus le miel contiendra une grande diversité de sucres, plus il sera de qualité.
Il est important de rappeler qu’en apiculture biologique, il est interdit de mélanger les miels. Le label bio garantit donc que l’apiculteur n’a pas effectué de mélange entre sa propre production et du miel importé. En effet, ce type de mélange se retrouve assez fréquemment dans les rayons en supermarché. Ces miels sont pour la grande majorité des cas de moins bonne qualité que du miel entièrement naturel et bio.
- Le miel d’acacia
- Le miel de bruyère
- Le miel de Colza
- Le miel de fleurs
- Le miel de garrigue
- Le miel de lavande
- Le miel de manuka
- Le miel de romarin
- Le miel de sarrasin
- miel de chataignier
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