On entend par rucher l’ensemble des ruches exploitées par un apiculteur dans un endroit donné. En général, un rucher est composé d’au moins 4 ruches (pour les débutants). Chez les professionnels, on peut retrouver dans les 50 à 150 ruches, voire même plus. Qu’il s’agisse d’un tout petit rucher ou d’un rucher professionnel, il est important de bien organiser son rucher. De cela dépendra la qualité des abeilles qui y vivent, mais aussi, et surtout, la qualité du miel que vous allez récolter. Voici alors quelques informations à savoir.
Comment sélectionner le bon emplacement ?
Il ne faut pas oublier que les ruches que vous allez regrouper pour former le rucher sont avant tout l’habitat des abeilles. Dans un sens, ces dernières sont les locataires de vos ruches, leur loyer sera bien sûr le miel (et les autres produits comme la cire, la propolis, etc.) que vous allez récolter. Aussi, il faut penser à offrir un habitat qui jouit d’un bon emplacement à vos locataires. Vous l’aurez compris, il ne suffit pas d’installer quelques ruches n’importe où dans le jardin. Il y a bien sûr quelques règles à respecter, déjà pour respecter les normes en vigueur, mais aussi pour que les abeilles puissent se sentir bien.
La première chose à faire sera alors de vous renseigner auprès de votre mairie, quant aux différentes règles concernant l’apiculture (distance entre les ruches, distance à observer par rapport au voisinage ou aux voies publiques, distance entre un autre rucher, etc.). La deuxième chose, c’est de trouver un endroit bien calme, à proximité d’un point d’eau, tout en étant sec et loin de l’humidité, à l’abri du vent. Comme les abeilles vont butiner, il est aussi primordial que votre rucher se situe à proximité de plantes mellifères, si possible, un endroit qui regorge de nombreuses variétés de plantes.
Dans ce sens, il est clair que le rucher peut ne pas se retrouver dans votre jardin, mais dans un endroit beaucoup plus adapté, à une certaine distance de votre demeure.
Choisir le type de ruche approprié
Pour constituer un rucher, comme dit plus haut, il faut donc regrouper un certain nombre de ruches. Il convient alors de déterminer quel type de ruches choisir. Aujourd’hui, on peut retrouver de nombreux modèles :
- La ruche Dadant : 10 à 12 cadres, hausses de 17 cm, 54 litres, c’est la ruche la plus utilisée en Europe.
- La Langstroth : un seul type de cadre, hausses de 17 cm, 44 litres, c’est sans doute le second modèle le plus utilisé dans le monde.
- La ruche Voirnot : cubique 36 x 36 x 36 cm, semble plus adaptée aux hivers longs et rigoureux.
- La ruche Warré : carrée 30 x 30 cm, peut être conduite avec ou sans cadres. Il n’y a qu’un seul modèle de cadres. Cette ruche retrouve actuellement un certain succès, sans doute parce qu’elle adopte plus ou moins le même principe que la ruche kényane.
- La ruche Layens : très http://[permalink id=198]utilisée en Espagne, cette ruche est conduite sans hausse.
- La ruche kényane ou KTBH : inspirée des ruches traditionnelles grecques. Elle se conduit sans outillages ni fournitures particulières.
Ce qu’il faut savoir, c’est que les abeilles peuvent s’adapter facilement à n’importe quel type de ruche. Le mieux serait alors de faire en sorte que vos ruches ainsi que vos matériels soient standardisés afin de vous faciliter au mieux la tâche. Pensez aussi à choisir des ruches (et des matériels et outils) qui sont plus courantes dans votre région. Enfin, le plus important, ce n’est pas vraiment le contenant (la ruche), mais plutôt le contenu. Aussi, veillez à choisir une bonne colonie avant tout.
Une bonne méthode est aussi de se renseigner auprès des apiculteurs de la région, ils ont déjà du recul et pourront vous conseiller sur le type de ruche à choisir, le type d’abeilles, etc.
Bien disposer ses ruches dans le rucher
Enfin, lorsque vous avez trouvé le bon endroit et choisi les bonnes ruches, organiser son rucher passe aussi par une bonne disposition de ces dernières. Par exemple, il est recommandé de placer les ruches de manière à ce qu’elles forment un fer à cheval, et qu’elles soient orientées (sud-est, sud-ouest) de manière à ce qu’elles puissent capter le plus tôt possible les rayons du soleil. Il faut aussi orienter les entrées de sorte qu’elles ne pointent pas toutes dans le même sens, afin que les abeilles ne soient pas perturbées.
À part cela, il faut veiller à ce que les ruches soient surélevées (environ 40 cm du sol) pour les préserver de l’humidité, qu’elles soient espacées d’environ 2 m entre elles, qu’elles soient un peu inclinées pour faciliter l’évacuation des déchets, etc.