Le couvain sacciforme

Le couvain sacciforme


Le couvain sacciforme est une maladie virale contagieuse du couvain. Le virus s’attaque aux nymphes, aux larves et surtout aux prénymphes. Cette maladie ne doit pas être prise à la légère, car elle pourrait finir par affaiblir toute la colonie. Si vous désirez en savoir plus sur le sujet, alors nous vous invitons parcourir cet article sur le couvain sacciforme.

Qu’est-ce qu’un couvain sacciforme ?

Le couvain sacciforme est une maladie contagieuse de l’abeille mellifère. Il est causé par un virus appelé Sacbrood Bee Virus (SBV). Cette maladie se retrouve un peu partout dans le monde, et touche en général le couvain operculé. Elle entraine alors des mortalités plus ou moins importantes de prénymphes. Cette augmentation de la mortalité peut à terme affaiblir toute la colonie.

Le couvain sacciforme tire son nom de l’aspect typique des prénymphes tuées par le virus. En effet, quand celles-ci meurent, elles prennent la forme d’un sac rempli de millions de particules virales. Aucuns symptômes visibles ne peuvent être identifiés sur les abeilles adultes infectées. Elles constituent néanmoins des réservoirs du virus, et sont des porteuses saines.

Lorsque les jeunes abeilles extraient le sac rempli de particules virales en nettoyant les alvéoles, elles se contaminent et transmettent le virus dans le reste de la colonie. Le virus peut également être transmis par les abeilles adultes infectées. Elles sont en effet des porteuses saines, et peuvent contaminer les jeunes larves en les nourrissant. Pour finir, la transmission du virus SBV aux nymphes peut aussi être faite par l’intermédiaire du Varroa destructor.

Les conditions de son apparition

L’apparition de couvain sacciforme peut être favorisée par toutes les conditions fragilisant la larve. C’est notamment le cas lorsque l’équilibre couvain/abeilles est perturbé en raison de la saison, comme au printemps par exemple où les températures sont encore fraiches et le couvain est assez développé alors que les abeilles ne sont pas en nombre suffisant pour s’en occuper. Ce déséquilibre peut également être dû à des intoxications faisant subitement chuter le nombre d’abeilles adultes.

L’apparition du virus SBV peut être favorisée par des carences alimentaires causées par l’environnement ou la saison, pouvant entrainer une mauvaise production de gelée nourricière.

Cette maladie peut apparaitre suite à la présence d’autres agents pathogènes affectant le couvain. Le virus causant le couvain sacciforme résulte souvent d’une complication de la loque européenne. Le varroa peut également être un facteur aidant à l’apparition de ma maladie. Cet agent pathogène affaiblit les immatures, et peut potentiellement contribuer à la transmission du couvain sacciforme.

Les signes permettant de reconnaitre le couvain sacciforme

Les signes distinctifs témoignant de la présence du couvain sacciforme dans la ruche se trouvent au niveau de l’alvéole. En effet, dans une ruche contaminée, les opercules sont affaissés ou percés. Rappelons qu’en cas de contamination, la mortalité intervient au stade prénymphe.

Ces prénymphes prennent alors une couleur jaune pâle à brun, et leur tête de couleur brune à grise sont orientées vers l’ouverture de l’alvéole. Le corps forme quant à lui une petite outre remplie de liquide. Ce liquide peut être extrait facilement à l’aide de petites pinces. Il peut être purulent, opaque ou encore translucide.

Des cadavres sous forme d’écailles peuvent aussi être retrouvés au niveau de l’alvéole. Ces écailles sont de couleur brun foncée, et ont une forme de barques aplaties avec les extrémités relevées.

La présence du couvain sacciforme peut être observée à l’échelle de la colonie. Le couvain est alors en mosaïque, et si la maladie est dans une phase élevée, alors on constate un affaiblissement de la colonie.

Afin de s’assurer de la présence du couvain sacciforme, vous pouvez prélever un couvain de 10 cm sur 10 cm avec au moins 15 prénymphes atteintes. Le couvain prélevé doit ensuite être envoyé à un laboratoire agréé afin que ce dernier puisse faire une recherche de particules virales via une analyse par PCR.